Summary of a 12-Year Experiment in the Use of 50% RME Fuel Mixture in Heavy Trucks and Light Vehicles
Synthèse de 12 années d'utilisation comme carburant d'un mélange à 50 % d'EMC sur poids lourds et véhicules légers
21, rue de la poterie, 44640 Saint-Jean-de-Boiseau - France
Corresponding author: gateau.paul@wanadoo.fr
Experiments on the use of a 50% RME (Rapeseed Oil Methyl Ester) fuel mixture were conducted at the agricultural cooperative “Champagne Céréales”, over the period 1993-2005. The study was carried out on twenty heavy trucks from EURO 0 to EURO 3 standards, ten light vehicles with indirect injection engines and four light vehicles (“Peugeot 406” and “Citroën C5”) equipped with “common rail” engine and with DPF (diesel particulate filter). Half of these vehicles used RME50 fuel and performed the same services along with another group of reference vehicles running on standard diesel fuel. The mileage run on RME50 by heavy trucks ranged between 230 000 and 530 000 km. “406” sedan mileage exceeded 230 000 km and “C5” 190 000 km. Consumption was recorded and lubricants were analysed over the twelve-year period. Injection systems were examined and ten heavy truck engines were disassembled for wear and deposits assessment. The use of RME resulted in no notable incident, and its effect on consumption was according to LHV (lower heating value) variation. Lubricant dilution was observed on some vehicles, and this phenomenon was reinforced by the use of RME. The lower viscosity level did not cause any increase of wear. The assessed engines showed no sign of deposits in rings and crankcases. On the other hand, the use of RME reduced wear on certain heavy trucks due to lower soot contents in the lubricant.
Résumé
Entre 1993 et 2005, une expérimentation portant sur l'utilisation d'un mélange de gazole avec 50 % d'EMC (Esters méthyliques d'huile de colza) a été réalisée à la coopérative agricole Champagne Céréales. Vingt poids lourds allant des réglages EURO 0 à EURO 3, dix véhicules légers équipés de moteurs à préchambre et quatre véhicules légers (406 et C5) équipés de moteur à "rail commun" et de FAP (filtre à particules) ont été suivis. La moitié de ces véhicules étaient alimentés à l'EMC50 et accompagnés de véhicules témoins identiques roulant au gazole et réalisant des services similaires. Les poids lourds ont roulé à l'EMC50 entre 230 000 km et 530 000 km. La 406 a dépassé 230 000 km et la C5 190 000 km. Sur douze années, les consommations ont été relevées et les lubrifiants ont été analysés. Des systèmes d'injection ont été expertisés et dix moteurs de poids lourds ont été démontés pour la mesure de l'usure et des dépôts. L'EMC n'a pas été la cause du moindre problème. Son incidence sur la consommation répond à l'écart de PCI (pouvoir calorifique inférieur). Certains véhicules ont été sujets à de la dilution du lubrifiant et ce phénomène a été accentué par l'EMC. La baisse de viscosité n'a pas occasionné d'augmentation d'usure. Les moteurs cotés n'ont pas montré la présence de dépôts dans les segmentations ni les carters. L'emploi d'EMC a même entraîné une réduction de l'usure sur certains poids lourds en abaissant le taux de matières charbonneuses dans le lubrifiant.
© IFP, 2007